Publié le 23 juin 2010
Sillia, un an après et toujours du soleil

Dans le cadre de la semaine de l’Innovation, Sillia fait partie des entreprises qui ont ouvert leurs portes (aux professionnels).

L’assembleur de panneaux photovoltaïques veut augmenter sa productivité et vise les 100 000 modulespar an. Il profite du marché français et de la demande dynamique dans le Grand Ouest.

Entretien

Patrick Baroux, responsable de site et de production

Sillia a un an de production au compteur, quel bilan tirez-vous ?

La reconversion a été positive et la production soutenue. Nous sommes montés progressivement en cadence, passant de deux à cinq équipes. Depuis environ un mois, le site tourne tous les jours, 24 heures sur 24. Pour les nuits et les week-ends, nous avons eu des volontaires. En un an, nous avons assemblé environ 45 000 modules (panneaux) photovoltaïques.

Vous êtes-vous diversifiés ou ne faites-vous qu’un type de panneaux comme au départ ?

Nous avons maintenant trois fournisseurs différents de cellules, ce qui nous permet de limiter les risques, mais aussi de produire plusieurs panneaux « poly-cristallins » et « mono-cristallins ». Ces derniers sont un peu plus puissants et adaptés aux régions très ensoleillées. À chaque fois que l’on change un élément significatif sur un module, nous devons passer une certification internationale. Nous l’avons eue pour tous nos modèles.

Combien de personnes travaillent sur le site ?

Soixante-dix. Ce chiffre comprenant quelques intérimaires. Nous avons recruté quelques personnes pour la partie commerciale et logistique.

Envisagez-vous d’embaucher ?

Le photovoltaïque reste encore un milieu un peu instable, avec des pics saisonniers. Quand on sera stabilisé et qu’on aura une visibilité plus lointaine, c’est prévu. Ces pics sont liés au bâtiment, au climat (on a eu un creux en début d’année). Il y a aussi eu quelques semaines d’émoi au sujet des tarifs de rachat de l’électricité. Les gens craignaient que ça baisse beaucoup (alors que finalement la baisse a été très légère) donc cela avait jeté un peu le trouble. En tant qu’assembleur, on est aussi sensible aux variations de prix des cellules

Quels sont vos principaux clients et débouchés pour l’instant ?

Nous ciblons les distributeurs, installateurs et grands groupes. Récemment, nous avons remporté un marché à Thouars sur des fermes solaires : c’est-à-dire des milliers de modules sur des hectares ! On a essentiellement visé le marché français parce que l’on débutait et que, de toute façon, il est en pleine explosion. Il faut dire qu’il avait du retard par rapport à l’Allemagne ou l’Espagne ! Le Grand Ouest s’avère particulièrement dynamique. C’est même la 2e région en matière de demande dans ce secteur, sans doute parce qu’il y a beaucoup d’agriculteurs. Alors, parfois le fait de mettre en avant que nous sommes Bretons, c’est un point positif.

Quels projets pour Sillia ?

Augmenter notre productivité en améliorant l’existant. On souhaite passer de 270 modules/jour, actuellement, à 300. L’entreprise vise les 100 000 panneaux par an. On va continuer à se positionner sur le haut de gamme (et donc la longévité des panneaux) parce que sinon on ne pourra pas rivaliser avec les prix des Chinois.

Source : Propos recueillis par Sylvie RIBOT.Ouest-France

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