Publié le 21 novembre 2012
Revue de presse - Ekinops rivalise avec les plus grands de la fibre optique

L’entreprise fabrique des équipements de transport de données. Elle a investi 30 millions d’euros dans la recherche.

Dans les Côtes-d’Armor, à Lannion, se concentrent une partie importante des compétences scientifiques européennes spécialisées dans la fibre optique. « C’est dans cette ville qu’Ekinops regroupe l’ensemble de ses 50 ingénieurs », explique Didier Bredy, le PDG de cette société de 70 salariés spécialisée dans la conception et la fourniture d’équipement télécom pour le transport des données sur la fibre optique.

Pour ce marché de portée mondiale, mais très concurrencé par les grands groupes internationaux, qui génère un chiffre d’affaires annuel de plus de 10 milliards d’euros, Ekinops a créé une plate-forme logicielle fonctionnant en complément de ses équipements. « Elle nous permet d’abaisser les coûts et de rivaliser avec nos challengers internationaux nord-américains ou même chinois », continue le dirigeant.

Cette entreprise – qui table sur 18 à 20 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2012 contre 13 millions d’euros un an plus tôt – a la particularité de fabriquer en Bretagne l’ensemble des gammes conçues par ses ingénieurs ; elles sont ensuite exportées à 80 % partout dans le monde. L’Amérique du Nord arrive au premier rang, puisque Ekinops y réalise un tiers de ses activités, mais l’entreprise est aussi présente auprès des opérateurs de télécommunication dans des pays comme la Norvège, Israël, la Russie, le Royaume-Uni, ainsi qu’en Afrique, où elle vient de décrocher un contrat de 2 millions d’euros.
Un chantier gigantesque

Pour développer ses différents équipements pour le transport optique des données, des voix et des images à des vitesses de 100 gigabits par seconde, Ekinops a déjà investi 30 millions d’euros depuis sa création en 2003 par deux anciens ingénieurs d’Alcatel.

Différents fonds financiers, dont Ventech et Amundi, accompagnent son développement, se partagent la propriété de la société. Ekinops travaille aujourd’hui, en France, seulement avec Free, mais espère bien profiter de ce gigantesque chantier. « C’est dommage, insiste Didier Bredy, que les autres opérateurs de télécommunications ne fassent pas appel à nos équipements. Ce serait pour nous le moyen de créer de nombreux emplois supplémentaires en France et pour eux de faire des économies. »

Source : Les Echos.fr, 21 novembre 2012

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